C’est dans la salle Saint-Martin que Les étudiants du DEUST Théâtre de l’Université de Franche-Comté, encadrés par Amandine Polet, ont interprété deux pièces de Violaine Schwartz.
Ces pièces sont l’image de faits réels, de témoignages de personnes en exil à la recherche d’une vie dé-cente après les atrocités vécues dans leur pays d’origine. Elles montrent aussi la fragilité des conditions d’accueil trop souvent tributaires d’une législation pointilleuse et sans concession.
’’Alors, on chante? ’’ relate, dans sa première partie, le parcours d’un Arménien qui, chassé de son pays, peine à obtenir sa demande d’asile, car il est dans l’impossibilité d’apporter des preuves officielles de son pourtant beau CV et de ses brillantes études. Dans la seconde partie, elle nous décrit le procès de cette Sénégalaise qui, ayant vécu des atrocités dans son pays entre autres l’assassinat de son mari s’est réfugiée en Espagne où elle a dû attendre 6 ans pour obtenir un visa. Or, même si cela peut paraître cruel, ce visa lui interdit maintenant de résider en France. Cette pièce est conclue d’une façon émouvante par le chant interprété en duo par les deux demandeurs d’asile.
‘’La Nuit d’avant’’ est une pièce coécrite par les jeunes comédiens du DEUST et Violaine Schwartz. C’est l’histoire de la création de cette association de la commune de Mouthe qui a dû batailler avec la préfecture et une partie de la population pour réussir à accueillir des chrétiens d’Orient venus d’Irak. Des difficultés certaines pour les intégrer, mais qui n’ont fait qu’accroître la joie d’avoir réussi un tel pari.
Amandine Polet et les 9 excellents acteurs, parmi lesquels nous avons eu le plaisir de voir la Pelou-séenne Juliette Jeanmougin, ont conclu le spectacle par un échange très sympathique avec le public. Ils ont pu donner un éclairage sur leur prestation, en précisant notamment que « tout repose sur des faits et des témoignages réels ».
C’est sous les applaudissements nourris des spectateurs émus que s’est terminé ce beau et riche spectacle de ‘’Je suis d’ailleurs et d’ici ’’.
Michel AIROLDI